Campagne Patrimoine : le Pôle Universitaire de Saint-Nazaire

Pôle Universitaire de Saint-Nazaire

L’union fait la force de Saint-Nazaire, le slogan de campagne de Joël Batteux et de son équipe lors des élections municipales de 1995, pourrait être parfaitement repris pour qualifier l’esprit prévalant au regroupement actuel de toutes les formations universitaires de Saint-Nazaire sur le site d’Heinlex, près d’Océanis et de l’hôpital.

Ce projet pensé depuis quelques années et acté dans le contrat d’avenir Etat-Région signé, en février 2019, en présence du Premier ministre Edouard Philippe, rassemblera à Heinlex, en 2023, l’UFR Sciences et techniques et Polytech’Nantes (les deux sont à Gavy, près de la plage de Porcé) afin de créer un grand campus universitaire technologique, agrégeant l’IUT, la Maison de l’apprentissage, le lycée professionnel, déjà implantés à Heinlex, et l’IFSI, l’école d’infirmiers. Dans une deuxième phase, le centre de recherche et de transfert de technologie, boulevard de l’université à Océanis, et Algosolis, à Gavy, rejoindront le campus. La dispersion et l’obsolescence de certains sites a conduit la Communauté d’agglomération de Saint-Nazaire et Nantes Université à opérer le rapprochement de l’ensemble des forces du pôle universitaire de Saint-Nazaire sur un site principal regroupant à terme 2 400 étudiants, 20% d’entre eux en alternance ou en apprentissage.

Si le territoire nazairien doté de quinze établissements d’enseignement supérieur, une soixantaine de formations (bac à bac + 8), trois laboratoires de recherche universitaire — parfois en co-tutelle avec le CNRS ou l’Ecole Centrale Nantes —, se distingue par la diversité de son offre autant que par l’excellence de sa recherche, la ville souffre néanmoins d’un déficit relatif de visibilité et d’attractivité auprès des chercheurs et étudiants. Dès lors, plus de cinquante ans après l’implantation de l’IUT, la concentration des formations universitaires en un lieu, marque un moment historique pour Saint-Nazaire.

À la façon d’entreprises régionales de renom implantées sur le bassin d’emploi de Saint-Nazaire, unies pour conquérir de nouveaux marchés à fort potentiel, les différentes composantes universitaires sont convenues, avec le concours actif des collectivités, de la nécessité de formaliser une politique de site et de présenter un front commun.

Pour parvenir à construire minutieusement et progressivement une filière complète en génie des procédés, depuis le baccalauréat jusqu’au doctorat ou héberger un ensemble d’envergure mondiale sur les microalgues, Saint-Nazaire a fait preuve, conformément à son tempérament, de ténacité et de persévérance, refusant, sur ce sujet comme sur les autres, de se contenter de son statut de ville moyenne. La faculté de rebond de Saint-Nazaire ; sa capacité, au mitan des années quatre-vingt, alors menacée, à inverser la tendance en faisant de la ville, le sujet même du développement est probablement à l’origine — couplée à la stratégie de maillage territorial de Nantes Université et bien entendu au tissu industriel de la cité portuaire —, de l’extraordinaire arrimage de formations universitaires. Le génie s’accommode mal du fatalisme et se déploie, ici, avec prodigalité et éclectisme : génie des procédés et bioprocédés, génie naval, génie civil, génie électrique, génie chimique, génie mécanique, génie logistique, génie océanique, génie industriel, génie thermique… 

Le génie de la ville tient ainsi à la façon dont ces formations supérieures, laboratoires de recherche de premier plan et plateformes de recherche développement assez logiquement liés, pour une ville historiquement non universitaire de la taille de Saint-Nazaire, au tissu industriel dominant, sont parvenus à collaborer et actualiser leurs objets de recherche au regard de thèmes émergents (environnement, énergie, agroalimentaire…) : GEPEA, le laboratoire de génie des procédés, environnement, agroalimentaire ; GEM, l’Institut de recherche en génie civil et mécanique ; IREENA, l'Institut de recherche en électrotechnique et électronique de Nantes Atlantique ;  LEMNA, Laboratoire d'Economie et de Management de Nantes Atlantique ; AlgoSolis pour les microalgues et GeMUTech pour le vieillissement des matériaux. 

La recherche, ici, n’est pas seulement fondamentale, elle se met au service des acteurs économiques du territoire (Les Chantiers de l’Atlantique, Airbus, General Electric…) en imaginant des projets autour de technologies avancées de production, de la mer et du génie océanique ou de la production d’algues et microalgues. Synergies essentielles au regard aussi des attentes du tissu économique, principalement industriel, en matière de formation des équipes.

HEINLEX, de l’industrie du futur aux technologies de la mer

Le nouveau campus d’Heinlex, conçu en articulation avec son environnement économique, est emblématique du modèle universitaire nantais et fait sienne son ambition : doter le territoire d’une université de rang mondial en s’appuyant sur deux questions sociétales majeures et interdisciplinaires, la santé et l’industrie du futur. Le pôle universitaire nazairien, complémentaire de l’offre de formation de Nantes et de la Roche-sur-Yon, est devenu une grande université de recherche dans une ville à taille humaine.

Le regroupement des activités universitaires fera l’objet d’une recomposition en profondeur du site d’Heinlex par la CARENE. La priorité sera donnée à la qualité de vie des étudiants et étudiantes. L’aménagement de cheminements piétons à des fins de décloisonnement et de traversées, participera, avec sa desserte en transport collectif (ligne rapide de bus Hélyce), et le renforcement d’aménités culturelles et urbaines (logements, restauration…), de l’ouverture du campus sur la ville. La performance environnementale et énergétique sera par ailleurs recherchée, tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation de bâtiments existants.  

Le campus étudiant


Le regroupement des activités universitaires fera l’objet d’une recomposition en profondeur du site d’Heinlex par la CARENE. La priorité sera donnée à la qualité de vie des étudiants et étudiantes. La performance environnementale et énergétique sera toujours recherchée, tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation de bâtiments existants.  

La création d’un plan de déplacements et d’accessibilité des campus, avec le développement des mobilités douces, l’aménagement de cheminements piétons à des fins de décloisonnement et de traversées, ou la desserte en transport collectif (ligne rapide de bus Hélyce), participeront  de l’ouverture du campus sur la ville. 

Le renforcement d’aménités culturelles, sportives (gymnases, espaces de pratiques sportives libres…), de santé étudiante ou urbaines (logements, restauration…), oeuvreront en faveur du bien être des étudiants pour contribuer à un parcours d’études réussis

Des lieux de vie sur les campus (Maison des campus, tiers lieux…) favoriseront les rencontres, les interactions avec le tissu associatif local, avec les acteurs du monde socio-économique ou les collectivités, pour construire un campus ouvert sur sa cité. Ces lieux seront propices à l’accompagnement de projets étudiants au service d’enjeux de société (solidarités, durabilités…), pour soutenir l’engagement étudiant et la valorisation de compétences transverses. Ils seront des points d’ancrage et de retour sur les campus, pour des alumnis attachés à leur établissement et à leur ville, après une expérience unique vécue sur le campus nazairien. 

La qualité de vie sur les campus à Saint Nazaire sera plus encore l’un des marqueurs forts de Nantes Université contribuant à l’attractivité du territoire nazairien, renforçant le sentiment d’appartenance à un nouveau modèle d’établissement et à un territoire à l’écoute des conditions de vie de ses habitants. Le regroupement du pôle universitaire sur le site d’Heinlex permettra de « faire campus » autrement dans un secteur géographique urbain en pleine transformation, et de développer l’identité du site pour renforcer la place de l’Université dans la ville.

Les sciences pour l'ingénieur

Les Sciences pour l’Ingénieur (SPI), dans toute leur diversité, permettent de répondre à des problèmes concrets, qui correspondent à des attentes et des besoins socio-économiques.

Les solutions à ces problèmes font progresser l’ensemble des connaissances, y compris fondamentales. La recherche dans le domaine des sciences pour l’ingénieur est sous-tendue par la résolution de verrous scientifiques et technologiques pour répondre aux enjeux de la société. 

L’objectif est d’imaginer, de caractériser et de comprendre tous les processus, mécanismes élémentaires et leurs interactions intervenant dans l’élaboration des produits d’usage. 
Cette méthodologie s’applique à tous les systèmes réels complexes pour atteindre, à travers la modélisation et la simulation, des capacités prédictives quantitatives permettant l’optimisation et le contrôle.
 
L’activité en Sciences pour l’Ingénieur sur le site de Saint-Nazaire est répartie autour de quatre laboratoires : le GeM (UMR CNRS 6183), le GEPEA (UMR CNRS 6144), IREENA (EA 4642) et le LEMNA, respectivement dans le domaine des matériaux et du génie civil, du génie des procédés et des bioprocédés, du génie électrique, et de l’économie et du management et trois unités de formation, la Faculté des Sciences et des Techniques, l’IUT et Polytech. 

Les thématiques développées concernent le développement durable, les transitions environnementales et énergétiques autour des énergies renouvelables, l’intensification des procédés et la décarbonation de l’industrie, autour de l’usine du futur.

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Mis à jour le 20 juillet 2022.
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